Quelles sont les conséquences de la Covid pour la FFC ?
C’est une situation très compliquée pour les clubs et leurs licenciés puisqu’ils sont privés de compétition et sont dans l’attente d’une éventuelle reprise. Malgré les efforts de chacun, il est très difficile de l’anticiper et cette incertitude est pesante pour tout le monde.
Au niveau des chiffres, en 2020, nous avons connu une baisse de près de 8 % de nos licenciés par rapport à 2019. Concernant notre budget, il est passé de 20 à 16 millions d’euros. Les pertes de recettes ont été compensées grâce à une réduction des dépenses (notamment au niveau sportif) et, bien entendu, grâce aux aides proposées par l’Etat.
Quels sont vos projets pour relancer l’activité ?
Tout d’abord, concernant les mineurs, nous proposons une remise de 10 euros pour chaque renouvellement d’une licence jeune. Les clubs sont intéressés financièrement selon la croissance du nombre de licences jeunes. L’objectif consiste à conserver et améliorer notre potentiel de jeunes.
En outre, le second axe concerne l’organisation d’événements. Il faut savoir que chaque année, tout niveau confondu (local à international), plus de 10 000 événements sont organisés contre seulement 3 500 en 2020. Nous travaillons pour que chaque comité régional développe sa propre stratégie pour soutenir les clubs souhaitant organiser une compétition dans les prochains mois. Notre volonté est de créer une nouvelle dynamique.
Enfin, ce dynamise passe également par la mise en œuvre de nouvelles actions liées au sport-santé, au savoir rouler à vélo ou encore à la professionnalisation de nos clubs.
Quelles sont les opportunités offertes par cette crise ?
Bien évidemment, le développement de la digitalisation en est une, d’autant plus qu’au sein de la FFC nous étions quelque peu en retard sur ce sujet. Désormais, nous nous appuyons sur une approche plus moderne, notamment dans les méthodes de travail. Par exemple, les rendez-vous en distanciel permettent de multiplier les échanges et c’est donc constructif.
Par ailleurs, il faut se servir du plan vélo mis en place par le Gouvernement et les aides proposées par les collectivités pour sensibiliser la population. Nous nous devons d’être acteur de cet enjeu de mobilité. En effet, plus les Français utiliseront le vélo, plus la FFC aura une carte à jouer avec un lien naturel qui se créera avec de nombreux usagers, à l’image d’autres nations comme les Pays-Bas.
Quelles sont vos craintes ?
A court terme, c’est de s’apercevoir que nous allons sortir de cette crise moins vite que prévu. Le rebondissement de l’épidémie pourrait entraîner de nouveaux reports, notamment la reprise de nos activités au mois de mai comme on pouvait l’espérer…
A plus long terme, cette crise va forcément affaiblir notre tissu associatif et nous devons faire le maximum au sein de la FFC, au siège comme en région, pour construire une nouvelle dynamique en actionnant les bons leviers. Cette mission ne sera pas simple et va nous demander beaucoup de travail…